- pantoum
-
• 1829; panton 1807; malais pantun♦ Pantoum malais : quatrain à rimes croisées dont les deux premiers vers évoquent une idée explicitée dans les deux derniers. — Par ext. Poème composé de quatrains à rimes croisées, dans lesquels le deuxième et le quatrième vers sont repris par le premier et le troisième vers de la strophe suivante. « Harmonie du soir », de Baudelaire, est un pantoum.pantoumn. m. POET Poème à forme déterminée, emprunté par les romantiques à la poésie malaise.⇒PANTOUM, subst. masc.LITT. Poème à forme fixe, emprunté à la poésie malaise, composé d'une série de quatrains à rimes croisées, dans lesquels le deuxième et le quatrième vers d'une strophe sont repris par le premier et le troisième vers de la strophe suivante, le dernier vers du poème reprenant en principe le vers initial. La règle absolue et inévitable du Pantoum (...) veut que, du commencement à la fin du poëme, deux sens soient poursuivis parallèlement, c'est-à-dire un sens dans les deux premiers vers de chaque strophe, et un autre sens dans les deux derniers vers de chaque strophe (BANVILLE, Pt traité poés. fr., 1881, p.245). Le pantoum est à l'origine un poème érotique, et il a conservé ce caractère dans les Pantoums malais de Leconte de Lisle (MORIER 1961, 1975).Prononc. et Orth.: [
]. Ac. 1935: pantoum. LITTRÉ: pantoun; ROB., Lar. Lang. fr.: pantoum ou pantoun. Plur. des pantoums. Étymol. et Hist. 1829 (HUGO, Notes des Orientales ds OEuvres compl., p.230). Mot malais de même sens.
pantoum [pɑ̃tum] n. m.ÉTYM. 1829 (→ cit. 1); mot malais.❖♦ Didact. Poème à forme fixe d'origine malaise, composé de quatrains à rimes croisées, dans lesquels le deuxième et le quatrième vers sont repris par le premier et le troisième vers de la strophe suivante, le dernier vers du poème reprenant en principe le vers initial. || Les Romantiques, les Parnassiens, les Symbolistes ont écrit des pantoums. || « Harmonie du soir », de Baudelaire (Fleurs du mal, XLVII), est un pantoum. || « Pantoums malais », de Leconte de Lisle (Poèmes tragiques). || « Pantoum négligé », de Verlaine (Jadis et Naguère).1 Un pantoum ou chant malais, d'une délicieuse originalité (…)Hugo, Notes des Orientales (1829).2 Pour que le pantoum soit parfait, il faut que du commencement à la fin deux sens soient poursuivis parallèlement, l'un dans les deux premiers vers de la strophe, l'autre dans les deux derniers.R. Queneau, Bâtons, chiffres et lettres, p. 334.REM. La variante pantoun [pɑ̃tun] semble vieillie.
Encyclopédie Universelle. 2012.